LANFEUST ODYSSEY, t.2, de Christophe Arleston et Didier Tarquin, ed.Soleil, 64 p., 13,50 euros.
Ce retour sur Troy de Lanfeust s’était fait plutôt en douceur dans le tome précédent du premier dyptique de ce troisième cycle (après Lanfeust de Troy et Lanfeust des étoiles). Voire avec un brin de platitude (à peine une taverne devastée à se mettre sous la dent), chacun ayant besoin de retrouver ses marques : nos deux héros, le toujours jeune Lanfeust et son compère de troll Hébus, après un séjour de quarante ans dans l’espace qui n’a duré pour eux que deux années retrouvent un monde passablement chamboulé (C’ian est désormais mariée au baron Or-Azur et mère de dix enfants, dont une troublante Cixi, bien partie sur les traces de son explosive tante).
Le retour de la grande aventure
Mais après cet album d’exposition, l’odyssée promise est au rendez-vous. Tout comme le dessin de Tarquin, qui, s’il conserve le style habituel de la série, a pris de l’ampleur avec quelques belles et grandes cases hautes en couleur.
Ce deuxième volet de l’énigme Or-Azur a donc son lot de batailles épiques, de sorcellerie, de créatures fantastiques – comme ici les banshees, sortes de fée clochette végétales en plus carnivores – le tout dans une histoire rondement menée, même si elle oublie parfois en route quelques éléments posés dans l’album précédent. Et l’humour qui baignait les précédents cycles se manifeste avec un ton en dessous.
Pas de quoi finasser, cependant : c’est bien le retour de la grande aventure sur Troy. Et c’est franchement réjouissant. Bonus supplémentaire : dix pages de l’encyclopédie de Troy, brossant le portrait de quelques uns des protagonistes de l’histoire. De quoi confirmer la devise de la dynastie des barons d’Hédulie du même nom : « Or Azur, toujours assure ! »