LES GUERRIERES DE TROY, t.1: Yquem le bienveillant, d’Arleston et Dany, ed.Soleil, 48 pages, 13,50 euros.
LORD OF BURGER, t.1 : Le clos aux épices d’Arleston, Alwett, Balak, Zimra et Andry, ed. Glénat, 96 pages, 10 euros.
On les avait un peu oublié en route. Et pourtant, voici deux albums qui valent le détour. Chacun dans leur genre.
Des Troyennes en force ![]()
Le premier est la dernière déclinaison en date de l’univers de Troy. Et si l’on commence à sérieusement se perdre dans ce monde de plus en plus foisonnant, ce nouvel album vaut le détour. Et pas seulement pour la magnifique couverture en simili relief !
Cette nouvelle série marque en effet la rencontre – au sommet – entre Christophe Arleston, le papa de Lanfeust, des Trolls et des autres personnages si attachants de cet univers d’héroïcomique-fantasy, et de Dany, le créateur d’Olivier Rameau.
Et tous partagent un goût manifeste pour les plantureuses et jolies héroïnes qui se dévoile fort bien ici (les jeunes femmes, elles aussi, se dévoilent d’ailleurs assez souvent au fil des pages…).
Ces Guerrières de Troy nous ramènent quelque 2500 ans avant les aventures de l’enfant des étoiles. Dans une époque encore plus médiévale, on va suivre les péripéties de trois guerrières mercenaires embarquées dans une étrange expédition humanitaire.
Moins ouvertement humoristique que Lanfeust, ce premier album débute chez les pirates, glisse vers une histoire de quête et se termine dans une ambiance à la Conan. Bref, de la grande aventure sévèrement galbée !
Burger Kings ! ![]()
Changement d’ambiance et pari plus audacieux encore pour le scénariste vedette des éditions Soleil. Avec Lord of burger, Christophe Arleston (avec Audrey Alwett) – qui pour le coup publie chez Glénat – se lance dans le vrai-faux manga culinaire. De quoi faire songer aux Gouttes de Dieu de Tadashi Agi et Shu Okimoto, mais les intrigues oenologiques des deux Japonais se trouvent ici transposées au coeur d’un restaurant 3 étoiles parisien en pleine tourmente.
Après la mort mystérieuse du chef – enfermé dans sa chambre froide – ses deux enfants sont contraints de reprendre les rênes de l’établissement assailli de dettes. Pas évident quand l’une se destinait à la sculpture sur glace et l’autre, par provocation, travaille dans un fast-food… Saga familiale saupoudrée de polar, ce premier tome évoque aussi avec didactisme et justesse l’univers des cuisines de la grande restauration, avec l’approbation en préface de Yannick Alleno, chef du Meurice à Paris et même la recette dessinée du poireau et à la béchamel et truffes en papillottes en bonus !
Un album assez surprenant (et bien mis en valeur par le dessin dynamique de Balak et Zimra, tous deux venus de l’univers de l’animation) qui se déguste en tout avec grand plaisir. Bref, une bonne adresse à retenir.